Rendez-vous dans un bar-restaurant, rue de la Gaîté, juste devant le théâtre Montparnasse. Jean-François Derec arrive, ben "et le bonnet rouge ?". Cette marque de reconnaissance n'est pas vissée sur son crâne toute la journée. "Pourquoi ? Et au fait d'où vient cette idée ?" De sa voix particulière, un peu grave, il m'explique. "C'est le hasard, j'ai toujours aimé les bonnets, celui-là je l'ai trouvé au marché aux puces, je l'ai mis pour travailler avec Ruquier" (une sorte de blouse de travail en gros). L'acteur avait besoin de se faire un look, même pour passer à la radio. Il lui fallait habiller son personnage. Car oui, Derec est un personnage. Et ça je le comprends très vite, car l'artiste que j'ai devant moi n'est pas le Derec de la télé, de la radio, du one-man show. C'est rudement travaillé tout ça. Donc pour la radio et la télévision, il lui fallait un "méchant look", ce sera "cuir noir et bonnet rouge". Joli, non ? Ça se chanterait presque.

"Cuir noir et bonnet rouge"

Son précédent spectacle au Trévise, Problèmes affectifs et sexuels en milieu urbain, mettait en place le personnage Derec. S'il reprend quelques sketches, son nouveau spectacle sera inédit. C'est une lapalissade, je le conçois. En fait, son personnage est désormais mieux affirmé, il sera moins perdant. "Avant il jouait au con, mais il était le seul à savoir qu'il était normal." Ce n'est plus un "total looser". C'est un être normal, "mais c'est le monde qui l'entoure qui le rend anormal". Nous suivons les tribulations d'un homme qui doit trouver du boulot, trouver l'amour, qui a des problèmes de communication... Bref "un Monsieur Tout-le-monde, un peu caricatural". Finalement, nous allons vite nous reconnaître ou reconnaître une connaissance. Tout un programme, non ?