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Philippe Hersen
D.R.
Portrait par Xavier Leherpeur
Philippe Hersen

Son physique de jeune premier charismatique aurait pu lui permettre de s'offrir une carrière
de comédien. Mais Philippe Hersen, précédemment réalisateur de clips vidéo puis agent artistique, a préféré un métier de l'ombre : celui de producteur. Avec par ailleurs un bonheur tout à fait enviable puisqu'il est à l'origine de nombreux succès théâtraux tels que Vol au-dessus d'un nid de coucou ou Les Portes du ciel.
Ce bourreau de travail met en chantier cinq projets pour la rentrée parmi lesquels les cinquante dernières de Sexe, magouilles et culture générale de Laurent Baffie (reprise au Théâtre Comedia), une pièce australienne Destins croisés mise en scène par Michel Fagadau avec Didier Sandre et Fanny Cottençon (Comédie des Champs-Élysées), Mathilde de Véronique Olmi avec Jane Birkin et Gérard Desarthe dans une mise en scène de Didier Long (Renaissance), le spectacle de Régine entièrement conçu par Pierre Palmade, et enfin le retour de Bernard Tapie au Théâtre du Gymnase avec Petit Dîner aux chandelles, une "pièce catastrophe avec les décors qui se cassent la gueule" écrite et mise en scène par Daniel Colas.

Starter Plus : Comment vous définissez-vous en tant que producteur ?

Philippe Hersen : J'ai la chance que l'on me propose pas mal de projets et je suis plutôt tenté d'aller vers des événements, de prendre le contre-pied du métier et de vaincre les défiances. Je suis plutôt tenace.
Quand je me passionne pour un projet, je vais jusqu'au bout. Quitte à ce qu'il ne se fasse pas. Et surtout il faut que je puisse le suivre de A à Z. Par exemple jusqu'aux plateaux de télé où je suis toujours présent afin de pouvoir, si besoin est, rectifier le tir d'une promotion. Si je n'ai pas ce suivi, je n'y vais pas.

S. P. : Quelle pourrait être la clé d'un succès ou du moins l'élément indispensable ?

P. H. : Le plus important c'est le script, le script et le script (rires). Après j'aime soigner l'habillage, c'est-à-dire choisir une distribution, des vedettes, des comédiens confirmés et un metteur en scène. Mais je crois que la force d'un spectacle, c'est le marketing. Avoir un gros plan médias : des 4X3 dans le métro, des colonnes, faire de la télévision... Ma priorité est de cibler un spectacle et pouvoir jouer de la popularité, même sur une pièce un peu difficile.
Paru le 15/07/2002