Au vue de son parcours, on comprend mieux l'artiste : «Je suis issu d'une famille de viticulteurs et j'ai grandi dans un petit village à côté d'Angers - donc je n'étais pas destiné à devenir un artiste ou un citadin parisien.

A vingt-deux ans je monte dans la capitale où je rentre dans la compagnie de théâtre «Entrées de Jeu» dirigée par Bernard Grosjean. Au sein du Théâtre Forum, pendant près de dix ans je vais aborder à travers le théâtre de nombreux thèmes liés à l'observation de la société. J'ai aussi donné des cours dans des lycées, des maisons d'Arrêt, et formé des enseignants pendant cinq ans à l'étranger pour des programmes d'apprentissage de la langue à travers l'expression théâtrale.»

Jarry est un humoriste, certes, mais il tient à cultiver sa différence : « Mon spectacle s'intitule «Atypique» car c'est un mot qui me correspond complètement. Dans mon identité d'artiste et d'humoriste je tends à être différent. Je n'aime pas le conformisme et tout ce qui est formaté. Je voulais aborder un sujet sensible de la société et j'ai jeté mon dévolu sur la recherche d'emploi.

Aujourd'hui une personne change en moyenne sept fois de métier dans sa vie : ce fut le point de départ de mon spectacle. J'ai testé de nombreux métiers et de ce réel travail d'investigation j'ai tenté de ressortir le plus drôle de chaque situation. Quand d'autres font de l'humour basé sur le racisme ou le rejet, moi je préfère le faire à travers le droit à la différence, le droit d'exister tel que l'on est (et que l'on nait). L'humour peut être un véritable message de solidarité et d'acceptation de soi et d'autrui. »