Interview par Caroline Fabre
Gilles Mattana
zoom sur le métier de producteur
Producteur indépendant spécialisé dans l'importation de spectacles de l'étranger («Voca People», «Operetta») il monte aussi des projets inédits («Les hommes viennent de Mars les femmes de Venus»).
Gilles, comment êtes-vous devenu producteur ?
Gymnaste, avec une formation commerciale et des bagages d'entraîneur, mon avenir était tout tracé... quand à 24 ans, j'ai claqué la porte du gymnase ! J'ai, à Aix-les-Bains, appris le métier de producteur avec le groupe d'un cousin (tournées, production d'un album). Puis j'ai produit d'autres groupes musicaux et un humoriste... et suis parti à Paris. J'ai ensuite travaillé chez un producteur avant de remonter ma propre structure, il y a quatre ans.
Vous êtes indépendant et avez des associés... en clair ?
N'étant pas richissime et ne pouvant compter sur de quelconques prêts bancaires, je m'associe pour réussir à monter les projets auxquels je crois. Nous formons, avec Alain Dierckx et Gérard Pullicino, eux aussi indépendants, un trio de base qui s'élargit selon les besoins. Par exemple, Arthur Jugnot et ses associés nous ont rejoints pour « Raiponce ». L'avantage de ces associations n'est pas seulement financier. Complémentaires, on partage nos avis et on trouve de bons compromis pour parfaire chaque projet au maximum.
En quoi consiste concrètement votre métier ?
Je voyage beaucoup, à la recherche de spectacles pouvant correspondre au marché français -assez particulier car le public n'y aime pas uniquement la performance, il lui faut une histoire- et en achete les droits, pour la France et/ou l'international. Ou bien je rencontre des auteurs de projets qui seront des productions «maison». Dans tous les cas, je rassemble des fonds et, avec mes associés, nous mettons au point une stratégie : doit-on adapter (sauf quand on fabrique nos propres spectacles)? Doit-on commencer à Paris? À Avignon? Dans quelle salle? Avec quelle communication? ... Il faut ensuite choisir les bons intervenants (comédiens, metteur en scène, lumières, costumes...) et savoir les rassembler. Il faut enfin gérer les premières représentations puis les tournées, en France et à l'étranger.
Quelles sont les qualités indispensables à un bon producteur ?
Il doit avoir un style, assumer ses goûts, maîtriser les coûts et les budgets... et endosser ses erreurs : s'il perd de l'argent - pariant sur quelque chose, on peut perdre ou gagner, c'est le jeu- il doit être capable de payer tout le monde. Enfin, il doit posséder une vision générale du marché et de l'attente du public qu'il peut aussi avoir envie d'éduquer.
Quelles productions « Mattana et associés » allons-nous pouvoir découvrir bientôt ?
D'octobre à février : «Raiponce», d'après le conte de Grimm, «Voca People» et «Mars et Venus 2» à l'Espace Cardin et «Messmer» à Bobino. En 2015 : le nouveau seul en scène de Jean-Luc Lemoine au Grand Point Virgule en janvier ; «Swan Lake on Ice» au Grand Rex en février, «For ever young», une comédie musicale sur le thème de la vieillesse à Bobino en octobre ; «Monaco», avec le Cirque du Soleil et la Principauté de Monaco au Zénith à Paris... et plein d'autres projets en cours de finalisation !
Gymnaste, avec une formation commerciale et des bagages d'entraîneur, mon avenir était tout tracé... quand à 24 ans, j'ai claqué la porte du gymnase ! J'ai, à Aix-les-Bains, appris le métier de producteur avec le groupe d'un cousin (tournées, production d'un album). Puis j'ai produit d'autres groupes musicaux et un humoriste... et suis parti à Paris. J'ai ensuite travaillé chez un producteur avant de remonter ma propre structure, il y a quatre ans.
Vous êtes indépendant et avez des associés... en clair ?
N'étant pas richissime et ne pouvant compter sur de quelconques prêts bancaires, je m'associe pour réussir à monter les projets auxquels je crois. Nous formons, avec Alain Dierckx et Gérard Pullicino, eux aussi indépendants, un trio de base qui s'élargit selon les besoins. Par exemple, Arthur Jugnot et ses associés nous ont rejoints pour « Raiponce ». L'avantage de ces associations n'est pas seulement financier. Complémentaires, on partage nos avis et on trouve de bons compromis pour parfaire chaque projet au maximum.
En quoi consiste concrètement votre métier ?
Je voyage beaucoup, à la recherche de spectacles pouvant correspondre au marché français -assez particulier car le public n'y aime pas uniquement la performance, il lui faut une histoire- et en achete les droits, pour la France et/ou l'international. Ou bien je rencontre des auteurs de projets qui seront des productions «maison». Dans tous les cas, je rassemble des fonds et, avec mes associés, nous mettons au point une stratégie : doit-on adapter (sauf quand on fabrique nos propres spectacles)? Doit-on commencer à Paris? À Avignon? Dans quelle salle? Avec quelle communication? ... Il faut ensuite choisir les bons intervenants (comédiens, metteur en scène, lumières, costumes...) et savoir les rassembler. Il faut enfin gérer les premières représentations puis les tournées, en France et à l'étranger.
Quelles sont les qualités indispensables à un bon producteur ?
Il doit avoir un style, assumer ses goûts, maîtriser les coûts et les budgets... et endosser ses erreurs : s'il perd de l'argent - pariant sur quelque chose, on peut perdre ou gagner, c'est le jeu- il doit être capable de payer tout le monde. Enfin, il doit posséder une vision générale du marché et de l'attente du public qu'il peut aussi avoir envie d'éduquer.
Quelles productions « Mattana et associés » allons-nous pouvoir découvrir bientôt ?
D'octobre à février : «Raiponce», d'après le conte de Grimm, «Voca People» et «Mars et Venus 2» à l'Espace Cardin et «Messmer» à Bobino. En 2015 : le nouveau seul en scène de Jean-Luc Lemoine au Grand Point Virgule en janvier ; «Swan Lake on Ice» au Grand Rex en février, «For ever young», une comédie musicale sur le thème de la vieillesse à Bobino en octobre ; «Monaco», avec le Cirque du Soleil et la Principauté de Monaco au Zénith à Paris... et plein d'autres projets en cours de finalisation !
Paru le 17/10/2014