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Christophe Maltot
© B. Enguera
Zoom par Bruno Perroud
Théâtre de l’Athénée : Christophe Maltot
dans Le Diable et le Bon Dieu

Sorti du Conservatoire national d'art dramatique en 1995, Christophe Maltot a travaillé avec Josyane Horville à l'Unité nomade de formation à la mise en scène. Le Diable et le Bon Dieu correspond à sa cinquième collaboration avec Daniel Mesguich.
Récemment, on a pu le voir dans le spectacle Le Baladin du monde occidental, de John M. Synge, dans la mise en scène de Guy-Pierre Couleau. Interprète de Marivaux, Büchner, Shakespeare, ce jeune comédien de trente-deux ans explore depuis quelques années la mise en scène et prépare activement une recherche autour du théâtre nô et de la danse butoh avec sa compagnie Articule. En 2002, on devrait le revoir sur scène dans une pièce de Jean Genet.


Le Diable et le Bon Dieu

Inspiré d'une œuvre de Goethe, Gotz von Berlichingen, se situant dans l'Allemagne du seizième siècle et relatant une révolte de paysans, Jean-Paul Sartre a écrit Le Diable et le Bon Dieu en 1951. Cette pièce majeure dans l'œuvre du philosophe pose l'interrogation de l'application du bien et du mal. Le spectacle, qui a triomphé la saison passée, est repris dans le cadre de l'année Jouvet au théâtre de l'Athénée.

Goetz (Christophe Maltot) est un bâtard issu de deux mondes, celui des nobles et celui des paysans, deux mondes entre lesquels il oscille sans pouvoir être accepté. Sur la demande de l'archevêque, il assiège la ville de Worms pour la réduire à néant. Telle est, en substance, la première partie de la pièce. Vouant son existence au mal, Goetz va être confronté à la demande d'un prêtre qui lui prédit son incapacité à faire le bien. Goetz le prend au mot et décide d'abandonner le mal pour le bien. Dans la deuxième partie de la pièce, il distribue les terres aux paysans. Mais ce don entraîne à nouveau une guerre. Dans le bien ou dans le mal, Goetz, qui tente d'atteindre l'absolu, ne détruit que des vies humaines. Incapable de maîtriser le destin des hommes, il se perd dans les dédales de la foi ou de la haine et se heurte à un cruel échec. Daniel Mesguich signe, avec Le Diable et le Bon Dieu, une mise en scène physique où les comédiens bondissent dans l'exaltation de leurs sentiments violents ; avec une mention particulière pour l'interprétation remarquable de Christophe Maltot, qui apporte à son personnage une vibrante vitalité.
Paru le 25/02/2002