Portrait par Marie-Céline Nivière
Jean-Luc Tardieu
aux Théâtre 14 et Porte-Saint-Martin
La saison 2001-2002 sera chargée pour le metteur en scène Jean-Luc Tardieu, avec la grande aventure du théâtre de la Porte-Saint-Martin, racheté par Michel Sardou, et dont il a la charge d'assurer la direction artistique.
Mais avant, il monte au Théâtre 14 une curiosité : la plus petite comédie musicale américaine, I do! I do! Et quand on dit petite, c'est parce qu'il n'y a que deux personnages !
Mais avant, il monte au Théâtre 14 une curiosité : la plus petite comédie musicale américaine, I do! I do! Et quand on dit petite, c'est parce qu'il n'y a que deux personnages !
Un homme passionné
Le plus difficile avec Jean-Luc Tardieu, c'est peut-être de faire correctement son métier de journaliste ! J'aurais pu l'écouter des heures... Il y a tant à raconter sur cet homme de théâtre qui crée d'excellents spectacles, et orchestre en prime la cérémonie des Molières.
Jean-Luc Tardieu est un Nantais, un provincial qui a connu ses premiers coups de cœurs théâtraux avec le TNP de Jean Vilar. Il se définit comme un « enfant de la décentralisation ». Il est arrivé à Paris en 1965 pour entrer au Conservatoire. Puis l'acteur laissa la place au metteur en scène, un choix qui s'est fait de lui-même. Le hasard des programmations l'a conduit à fréquenter les théâtres privés comme les subventionnés. Il fut longtemps à la tête de la Maison de la culture de Nantes. Au risque de déplaire à ceux qui aiment cataloguer, il fut un des premiers à avoir créé un pont entre le subventionné et le privé. Il n'a pas peur de donner sa chance aux auteurs contemporains comme Victor Haïm, ou Éric-Emmanuel Schmitt, dont il a monté la première pièce, l'excellente Nuit de Valognes.
Tardieu dit avec gourmandise sa chance de pratiquer ce qui lui tenait à cœur : l'éclectisme. C'est le spectacle Marais - Cocteau, à l'occasion du vingtième anniversaire de la mort du poète, qui le propulsa. Puis il y eut le spectacle Edwige Feuillère en scène, qu'il a conçu et réalisé. Tardieu le clame : il adore faire travailler les femmes. Et la grande Edwige Feuillère l'a gâté. L'an prochain, c'est Michel Sardou qu'il mettra en scène. Et il en parle avec une réelle admiration, nous faisant découvrir cet artiste sous un tout autre angle.
« I do! I do! »
En ce mois de novembre, pour la réouverture du Théâtre 14, Tardieu monte I do! I do! En 1966, Tom Jones (eh oui, celui de Sex Bomb !) et Harvey Schmidt ont adapté en comédie musicale une pièce du romancier danois Jan de Hartog. Cette pièce, datant de la fin des années 40, fut créée en France par François Perier et Marie Daems sur une adaptation de Colette. La pièce Ciel de lit relate vingt-cinq années de la vie d'un couple au début du siècle dernier. L'adaptation de Tom Jones et Harvey Schmidt déroule l'action sur cinquante ans. Leur musique amplifie l'humour, l'inventivité et l'émotion des situations. Pour servir cette histoire, Jean-Luc Tardieu a fait appel à deux très belles pointures du genre musical et de l'humour : la charmante Manon Landowski et Jean-Paul Bordes.
Le plus difficile avec Jean-Luc Tardieu, c'est peut-être de faire correctement son métier de journaliste ! J'aurais pu l'écouter des heures... Il y a tant à raconter sur cet homme de théâtre qui crée d'excellents spectacles, et orchestre en prime la cérémonie des Molières.
Jean-Luc Tardieu est un Nantais, un provincial qui a connu ses premiers coups de cœurs théâtraux avec le TNP de Jean Vilar. Il se définit comme un « enfant de la décentralisation ». Il est arrivé à Paris en 1965 pour entrer au Conservatoire. Puis l'acteur laissa la place au metteur en scène, un choix qui s'est fait de lui-même. Le hasard des programmations l'a conduit à fréquenter les théâtres privés comme les subventionnés. Il fut longtemps à la tête de la Maison de la culture de Nantes. Au risque de déplaire à ceux qui aiment cataloguer, il fut un des premiers à avoir créé un pont entre le subventionné et le privé. Il n'a pas peur de donner sa chance aux auteurs contemporains comme Victor Haïm, ou Éric-Emmanuel Schmitt, dont il a monté la première pièce, l'excellente Nuit de Valognes.
Tardieu dit avec gourmandise sa chance de pratiquer ce qui lui tenait à cœur : l'éclectisme. C'est le spectacle Marais - Cocteau, à l'occasion du vingtième anniversaire de la mort du poète, qui le propulsa. Puis il y eut le spectacle Edwige Feuillère en scène, qu'il a conçu et réalisé. Tardieu le clame : il adore faire travailler les femmes. Et la grande Edwige Feuillère l'a gâté. L'an prochain, c'est Michel Sardou qu'il mettra en scène. Et il en parle avec une réelle admiration, nous faisant découvrir cet artiste sous un tout autre angle.
« I do! I do! »
En ce mois de novembre, pour la réouverture du Théâtre 14, Tardieu monte I do! I do! En 1966, Tom Jones (eh oui, celui de Sex Bomb !) et Harvey Schmidt ont adapté en comédie musicale une pièce du romancier danois Jan de Hartog. Cette pièce, datant de la fin des années 40, fut créée en France par François Perier et Marie Daems sur une adaptation de Colette. La pièce Ciel de lit relate vingt-cinq années de la vie d'un couple au début du siècle dernier. L'adaptation de Tom Jones et Harvey Schmidt déroule l'action sur cinquante ans. Leur musique amplifie l'humour, l'inventivité et l'émotion des situations. Pour servir cette histoire, Jean-Luc Tardieu a fait appel à deux très belles pointures du genre musical et de l'humour : la charmante Manon Landowski et Jean-Paul Bordes.
Paru le 03/12/2001





