Anthony Gitenet, alias Tano, est né à Marseille d'un père italo-niçois et d'une mère corse, double atavisme qui l'aurait, selon lui, poussé à devenir... expert ès paresse ! De fait, tel le glandeur qu'il revendique être, il arrive sur scène chiffonné et ébouriffé et annonce tout de go que son spectacle sera aussi hilarant... qu'affligeant ! (J'insiste, je ne fais que répéter !) Aussi, sous prétexte de nous raconter des tranches de sa vie, concoctées avec la complicité de son frère Patrice, il tentera une heure durant de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Car l'approximation est l'une de ses marques de fabrique. En effet, qu'il s'agisse de néologismes, des Marseillais, des Bretons, des Corses, des intermittents ou encore des dictateurs, Tano balance sans cesse entre vérités assénées et gros mensonges assumés avec un aplomb remarquable. Il fera donc de nombreuses incursions dans l'absurde pour mieux étayer ses thèses et, avec une parfaite mauvaise foi et autant de provoc, s'autoflagellera sur les vannes pourries et autres grossièretés qu'il osera sortir et qui passeront comme lettres à la Poste auprès d'un public plié en quatre. Car, ne croyez pas que cela le réjouisse, non, ou alors, tout au plus avec l'air du très paradoxal Droopy qui lui permet de laisser libre cours à ses délires. Bref, armé d'une vraie présence scénique et d'un zeste de cynisme, Tano déconne à plein tube... et ça fonctionne !