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D.R.
Interview par Samuel Ganes
David Friszman
Artiste multifacette

Metteur en scène, on se souvient de son "Médecin malgré lui" de Molière au Vingtième Théâtre ou encore de son Labiche, "Le Plus Heureux des Trois", au théâtre Mouffetard. Aujourd'hui, il nous revient dans deux pièces "Comédien mode d'emploi" au théâtre de L'Essaïon et "Trains de banlieue" au théâtre Clavel, dans lesquelles il joue et dont il est l'auteur.
David, on vous découvre aujourd'hui auteur.
J'écris des pièces depuis longtemps, d'ailleurs le travail d'un auteur est proche de celui d'un comédien selon moi : on s'inspire de ce et ceux qu'on voit. Pour Trains de banlieue, je voulais retranscrire cet univers des RER, ces moments d'entre-deux, mettre en lumière cette galerie de personnages tous plus drôles et incongrus les uns que les autres - vous en reconnaîtrez certains - et, parmi eux, un homme et une femme. Qui n'a pas un jour fantasmé sur une personne dans le métro juste parce qu'il ou elle vous plaisait ? Ici, c'est un fantôme qui va tenter de les unir.

On est dans un tout autre registre avec le second spectacle ?

Comédien mode d'emploi a la prétention de former le public en une heure au métier de comédien. C'est un spectacle atypique et ambigu où l'on part sur une fausse piste, le conférencier fait place à un personnage plus surprenant. C'est interactif, ironique, car plein d'autodérision. Je parle ainsi des comédiens, de ceux qui inventent de curieux élixirs pour se chauffer la voix à ceux qui citent Louis Jouvet toutes les trois secondes. C'est aussi instructif que drôle et improbable.
Paru le 25/03/2011