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D.R.
Dossier par Lionel Adam
Le grand Lyon et les joyaux de sa couronne...Le Toboggan, Centre culturel de Déc

À vingt minutes du centre-ville de Lyon, le Toboggan et son équipe de vingt-deux personnes, dirigée par Jean-Paul Bouvet, distille depuis 1996 une programmation éclectique et ouverte à tous les arts. Réunissant aussi bien théâtre, danse, musique et chansons que cinéma, littérature ou expositions, le Toboggan est « une unité de soin des muscles zygomatiques, des neurones, des tympans et du nerf optique, pratiquant ses interventions sans aucune anesthésie ! ».
La saison 2001/2002 s'annonce tout aussi vivante et variée que les précédentes. Dès la mi-septembre, l'esthétisme brésilien sera mis à l'honneur avec Ce dont nous sommes faits, de Lia Rodrigues, à la croisée de la performance, des arts plastiques et de la danse. Dans des compositions à la fois belles et fortes, comme le seraient des sculptures, et sans aucun voyeurisme, des danseurs, nus, évoquent le diktat de la beauté et la découverte du corps de l'autre.

Si la programmation fait la part belle à la chorégraphie avec de superbes ballets comme Remansos, de Nacho Duato, ou Carmen, de Mats Ek, dirigés par Yorgos Loukos, une place de choix est aussi réservée à un théâtre plus conventionnel mais tout aussi exceptionnel. Ainsi, on pourra notamment retrouver, en octobre, Catherine Rich dans La Ménagerie de verre, l'un des chefs-d'œuvre de Tennessee Williams, mis en scène par Christophe Thiry, en novembre, La Voix humaine, de Jean Cocteau, avec Catherine Vial, dans une mise en scène de Sarkis Tcheumlekdjian et, en février 2002, Philippe Torreton et Pierre Cassignard dans On ne refait pas l'avenir, d'Anne-Marie Étienne.

Côté musique, les sonorités celtes de Carlos Nunez, en novembre, ou Les Nouvelles Folies d'Espagne du « Concert impromptu », début décembre, vous feront chacune voyager dans leur univers. Enfin, après six ans de silence radio mais pas un instant de répit, William Sheller présentera son neuvième album, Les Machines absurdes. L'artiste, qui affirme que « Stravinsky et les Beatles, les deux plus grands compositeurs du vingtième siècle, ont compris que, pour faire de la musique, il fallait descendre dans la rue », est l'un des rares chanteurs français à avoir construit son répertoire sur la base d'une exceptionnelle formation classique, alliant, dans ses compositions, musique symphonique et sonorités du music-hall.

Enfin, la diversité étant la règle au Toboggan, un grain de folie s'emparera du lieu lors du passage des Farfadas en octobre ou des Nouveaux Nez, en janvier 2002, deux spectacles qui permettront d'apprécier une nouvelle espèce d'artistes dont les origines se perdent entre le cirque, la musique et la comédie...
Paru le 28/09/2001