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D.R.
Zoom par Bruno Perroud
« Plus vraie que nature » au théâtre du Splendid
Les apparences sont parfois trompeuses...

Après la réussite de la pièce L'Opposé du contraire, créé au Mélo d'Amélie, on attendait avec impatience la prochaine pièce de Martial Courcier. Avec Plus vraie que nature, l'auteur confirme un réel talent d'écriture où se mêlent force, humour, tendresse et réflexion. Le spectacle mis en scène par Véronique Barrault et Didier Caron s'annonce déjà comme le succès de l'été à Paris. À noter, la présence remarquable d'Hélène Seuzaret, qui est la révélation de ce spectacle.
L'histoire débute par une partie d'échecs entre deux amis de longue date. François (Didier Caron) va bouleverser, à son insu, la vie de Julien (Roland Marchisio). En effet, pour combler le vide affectif dans lequel se débat Julien, François offre à celui-ci un palliatif de choix en la personne de Chloé (Hélène Seuzaret), androïde RCA de la série 222 tout droit sorti de Engineery Corporation. Une fois programmé, l'androïde va se révéler être une compagne d'exception. Attentive, aimante, fidèle, la jeune femme possède toutes les qualités souhaitées, aucune faille ne semble se profiler à l'horizon. Mais le rêve est trop beau, la machine trop bien huilée pour ne pas déraper... La dure réalité va peu à peu prendre corps entre l'être humain et l'androïde, laissant apparaître en chacun des intervenants les fêlures, les doutes et les impossibilités d'une vie « normale ».

Au-delà de la comédie, rondement menée par le trio infernal des comédiens, Martial Courcier nous entraîne dans une réflexion à la limite de la métaphysique, rappelant l'une des interrogations de l'humanité face à la robotique, largement traitée dans le domaine de la science-fiction.
Paru le 25/10/2001