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© François D’Hervilly
Zoom par Caroline Fabre
Feu la mère de Madame

Souvent, cette courte pièce de Feydeau est montée avec une autre. Hervé Devolder et ses acolytes ont choisi de la montrer seule mais en ajoutant un préambule.
Aussi, avant que l'action ne commence, Rachel Pignot et Franck Vincent installent le décor tout en replaçant cette comédie dans son contexte historique et sociétal. Ils nous rappellent ce qu'était une chemise de jour ou encore que les bourgeoisies ne travaillaient pas mais dirigeaient leur maison ou plutôt leurs bonnes, des filles de la campagne montées à Paris pour devenir corvéables à merci, jour et nuit. Bien amenées par deux excellents et facétieux comédiens et chanteurs, ces informations introduisent on ne peut plus gaiement l'histoire qui suit. Madame (Stéphanie Caillol en harpie) est réveillée en pleine nuit par Monsieur (Hervé Devolder) qui rentre après avoir fait bombance, déguisé en Roi-Soleil et passablement "fatigué". S'ensuit une scène de ménage au cours de laquelle la pauvre camériste est tirée du lit manu militari pour servir de punching-ball aux époux... avant l'arrivée intempestive du majordome de la mère de Madame qui annonce une nouvelle triste ou réjouissante selon celle ou celui qui la reçoit... Nos "décorateurs conférenciers" du début campent deux personnages nigauds à souhait tout à fait à leur place dans cette farce amusante basée sur un quiproquo de taille et qui se joue des travers de la nature humaine.
Paru le 04/05/2009

(12 notes)
FEU LA MÈRE DE MADAME
THÉÂTRE DU LUCERNAIRE
Du mercredi 7 janvier au dimanche 29 mars 2009

COMÉDIE. Quatre heures du matin. Un mari pas tout à fait idéal rentre d’une soirée costumée et réveille son épouse au caractère plus qu'affirmé. S’engage alors une des scènes de ménages les plus cruelles et les plus drôles du répertoire français. L’annonce d’un décès dans la famille corse le tableau.

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