Achille Zavatta a fait la joie de tous les enfants... sauf d'un, Warren, son petit-fils. Pourquoi ? On ne saura pas tout car Warren, sous des dehors de grand costaud, est un être sensible et pudique. Par ailleurs, je soupçonne le bonhomme d'avoir exagéré et inventé nombre de choses pour nous faire rire à n'en plus pouvoir. Peu importe, le résultat est là : un spectacle à ne pas manquer !

Or donc, Warren fut élevé dans l'univers du cirque en rêvant de jouer à la Comédie-Française... et se retrouve en godasses ridicules ! Tout commence quand son père, pourtant issu d'un élevage de Zavatta vieux de quinze siècles au moins, rencontre une Bluebell Girl, anglaise. Faute ! De sa naissance (un moment digne du grand Guignol) à aujourd'hui, le côté british de Warren cherche à se débarrasser des avatars de l'atavisme romano ! Exemple ? Trouver du travail hors chapiteau : avec un nom pareil il ne fut jamais pris au sérieux ! Seul Broadway l'accueillit... comme serveur ! L'olibrius de près de 2 mètres que nous avons sous les yeux est un brin énervé. Pour se venger, il balance sec, sur le cirque, ses numéros qui ne servent qu'à ennuyer, ses animaux, son racisme et son nouveau cirque, sur ce papy indigne et sa famille... tout ça en réalisant brillamment lesdits numéros qu'il mêle à de belles déclarations d'amour, dans un texte où l'humour noir est un magnifique pied de nez à l'humeur noire. Ajoutons à cela qu'avec ce baratineur de première, il nous est impossible de démêler le vrai du faux mais en fait, peu importe, qu'est-ce qu'il est drôle ! Aurait-il de qui tenir