
Zoom par Romuald Jankow
Une bête sur la Lune
au théâtre de l’Œuvre
Le sacre d'Irina Brook
Richard Kalinoski, adhérant à la reconnaissance du génocide arménien par le Parlement français en 2000, nous offre une facette inattendue de l'histoire méconnue de ce peuple.
1917. Le jeune Aram Tomassian s'est installé aux États-Unis après avoir survécu au massacre des siens par les Turcs. Il a épousé par procuration la jeune adolescente Seta, qui a aussi échappé au génocide. Tous deux souhaitent dans leur exil forcé fonder une famille et retrouver la paix d'un foyer. Mais Seta est stérile, et ne pourra répondre aux vœux de son époux. Cette existence étouffante ponctuée de crises offre cependant à Seta un réconfort lorsqu'elle recueille Vincent, orphelin d'origine italienne, qui égaye les après-midi de la jeune exilée. Aram le rejettera dans un premier élan, et il faudra toute la pugnacité de Seta, l'innocence et la clairvoyance de l'enfant pour attendrir le cœur d'Aram.
Une famille se construit, l'espoir renaît, la vie s'épanouit. Au milieu du décor sobre, une photo de la famille Tomassian. Lorsqu'on part en exil, les réfugiés ne peuvent souvent emporter qu'une photo avec eux. « J'ai grandi sans photo, précise l'auteur, on ne peut imaginer l'importance d'un simple cliché pour son équilibre quand on grandit dans un environnement stable. »
Histoire d'amour, de déracinement, de famille, de recherche d'identité, ce spectacle poignant n'est pas dénué d'humour, c'est ce qui en fait sa force par-delà la beauté de l'écriture et de son interprétation.
1917. Le jeune Aram Tomassian s'est installé aux États-Unis après avoir survécu au massacre des siens par les Turcs. Il a épousé par procuration la jeune adolescente Seta, qui a aussi échappé au génocide. Tous deux souhaitent dans leur exil forcé fonder une famille et retrouver la paix d'un foyer. Mais Seta est stérile, et ne pourra répondre aux vœux de son époux. Cette existence étouffante ponctuée de crises offre cependant à Seta un réconfort lorsqu'elle recueille Vincent, orphelin d'origine italienne, qui égaye les après-midi de la jeune exilée. Aram le rejettera dans un premier élan, et il faudra toute la pugnacité de Seta, l'innocence et la clairvoyance de l'enfant pour attendrir le cœur d'Aram.
Une famille se construit, l'espoir renaît, la vie s'épanouit. Au milieu du décor sobre, une photo de la famille Tomassian. Lorsqu'on part en exil, les réfugiés ne peuvent souvent emporter qu'une photo avec eux. « J'ai grandi sans photo, précise l'auteur, on ne peut imaginer l'importance d'un simple cliché pour son équilibre quand on grandit dans un environnement stable. »
Histoire d'amour, de déracinement, de famille, de recherche d'identité, ce spectacle poignant n'est pas dénué d'humour, c'est ce qui en fait sa force par-delà la beauté de l'écriture et de son interprétation.
Paru le 01/05/2001





