Œuvre de jeunesse de Victor Hugo (bien qu'il ait usé d'un pseudonyme pour la présenter), Amy Robsart fut un cuisant échec lors de sa présentation en 1828 (elle resta une journée à l'affiche), pour être encensée lors de sa publication cinq ans après la mort de l'auteur.

Amy Robsart fut un personnage historique clé dans le destin amoureux d'Élisabeth Tudor. Mariée à Lord Robert Dudley, favori de la reine vierge, elle fut retrouvée sans vie au pied de l'escalier de sa demeure. La rumeur publique accusa l'époux de l'infortunée jeune femme. La mort s'étant glissée entre la reine d'Angleterre et le Grand Écuyer de la cour, il n'est plus question alors de mariage entre eux. Pour sa pièce, Victor Hugo s'était inspiré du roman de Walter Scott, Kenilworth. Le spectacle, adapté par Christian Siméon avec une mise en scène de Jean Macqueron, oscille entre modernisme et clacissisme. Le jeu des acteurs emporte le spectateur dans un tourbillon de jeu extrême, proche de la caricature, mettant en évidence les pulsions des personnages. La comédie des sentiments nous distrait avec bonheur du drame omniprésent.