Pascal Martinet
D.R.
Portrait par Vincent Goupy
Pascal Martinet, directeur du Clavel et du Trévise
Un baroudeur tendre du théâtre
Formateur aux métiers du spectacle, Pascal Martinet n'est pas un homme de planches, mais plutôt un dresseur de l'œil et de l'oreille qui façonnent la scène. Aujourd'hui directeur de deux théâtres totalement indépendants, il choisit ses spectacles en écoutant ses coups de cœur.
Depuis quinze ans, Pascal Martinet est le directeur de « LASER », centre de formation aux métiers du spectacle, spécialement son et lumière. Passionné, il est capable de vous dire ce qu'est devenu chacun de ses élèves, technicien attaché à tel théâtre parisien. Son propre métier de formateur, il l'a appris sur le tas. Et pendant cinq ans, il a été régisseur au théâtre Hébertot, le soir après ses cours à Bagnolet.
Il y a dix ans, il loue une salle pour ses stagiaires : un ancien temple protestant squatté, rue Clavel dans le XIXe. Plateau idéal pour les essais son et lumière : 10 mètres sur 6 et une hauteur de 5 mètres ! De cet atelier il fait un théâtre, avec un rapport scène/public exceptionnel pour ses 110 places ; ses gradins en pente raide en font un Chaillot miniature...
Confiants dans son enthousiasme, les protestants propriétaires des lieux (deux pasteurs habitent encore au-dessus du Clavel) lui confient un ancien théâtre à l'italienne de 300 places dans le IXe : le Trévise, ancien « théâtre de l'Union » de 1900. Programmations sur mesure : au Trévise grosses productions, one-man shows et café-théâtre, au Clavel coups de cœur et lancement de jeunes artistes. Au Trévise, il accueille le FIEALD (Festival international d'expression artistique libre et désordonnée), le dimanche soir. Il consacre les lundis au lancement de nouveaux spectacles, et le samedi à l'enregistrement des « Coups d'humour », sur TF1 le vendredi soir — 1,2 million de téléspectateurs ! Ainsi défilent Gustave Parking, Kavanagh, Les Frères Taloche, ainsi qu'Éric et Ramzy ou Jamel Debbouze à leurs débuts.
Le Clavel connaît quelques jolis succès : Alain Leprest accompagné par Richard Galliano à l'accordéon, Les Casse-Pipe (chanson), Quand as-tu vu ma mère pour la dernière fois ?, Dany Mauro et le récent Kvetch. Vous avez sans doute feuilleté le journal Petites Scènes, qui regroupe seize « petits » théâtres à Paris (Dix-Heures, Mélo d'Amélie, Point Virgule...). Pascal Martinet l'a créé avec ses confrères voici douze ans. Dernier-né de cet infatigable initiateur : « Les 400 Tours », organisme de tournée fondé avec Thierry Manciet et Sébastien Pimont (directeurs techniques du Trévise et du Clavel), et dont l'ambition est de faire tourner les bons spectacles des deux théâtres.
Pour le jeune public, la programmation des deux théâtres ne cesse de grandir. Ne manquez pas le Festival de marionnettes en juillet, du 2 au 28, au Clavel, et du 2 au 17 au Trévise, tous les jours à 14 h 30. Pour la fin de la saison, les spectacles comiques dominent : au Trévise Christophe Alévêque, et au Clavel reprise de La Nuit des Reines, de La Répétition, la création de IN-SEN-SE, de Emmanuel Keravec, et enfin deux one-man shows : Stéphane Melnik et Un con sans excuse de Stéphane Duclot. À vos magazines !
Il y a dix ans, il loue une salle pour ses stagiaires : un ancien temple protestant squatté, rue Clavel dans le XIXe. Plateau idéal pour les essais son et lumière : 10 mètres sur 6 et une hauteur de 5 mètres ! De cet atelier il fait un théâtre, avec un rapport scène/public exceptionnel pour ses 110 places ; ses gradins en pente raide en font un Chaillot miniature...
Confiants dans son enthousiasme, les protestants propriétaires des lieux (deux pasteurs habitent encore au-dessus du Clavel) lui confient un ancien théâtre à l'italienne de 300 places dans le IXe : le Trévise, ancien « théâtre de l'Union » de 1900. Programmations sur mesure : au Trévise grosses productions, one-man shows et café-théâtre, au Clavel coups de cœur et lancement de jeunes artistes. Au Trévise, il accueille le FIEALD (Festival international d'expression artistique libre et désordonnée), le dimanche soir. Il consacre les lundis au lancement de nouveaux spectacles, et le samedi à l'enregistrement des « Coups d'humour », sur TF1 le vendredi soir — 1,2 million de téléspectateurs ! Ainsi défilent Gustave Parking, Kavanagh, Les Frères Taloche, ainsi qu'Éric et Ramzy ou Jamel Debbouze à leurs débuts.
Le Clavel connaît quelques jolis succès : Alain Leprest accompagné par Richard Galliano à l'accordéon, Les Casse-Pipe (chanson), Quand as-tu vu ma mère pour la dernière fois ?, Dany Mauro et le récent Kvetch. Vous avez sans doute feuilleté le journal Petites Scènes, qui regroupe seize « petits » théâtres à Paris (Dix-Heures, Mélo d'Amélie, Point Virgule...). Pascal Martinet l'a créé avec ses confrères voici douze ans. Dernier-né de cet infatigable initiateur : « Les 400 Tours », organisme de tournée fondé avec Thierry Manciet et Sébastien Pimont (directeurs techniques du Trévise et du Clavel), et dont l'ambition est de faire tourner les bons spectacles des deux théâtres.
Pour le jeune public, la programmation des deux théâtres ne cesse de grandir. Ne manquez pas le Festival de marionnettes en juillet, du 2 au 28, au Clavel, et du 2 au 17 au Trévise, tous les jours à 14 h 30. Pour la fin de la saison, les spectacles comiques dominent : au Trévise Christophe Alévêque, et au Clavel reprise de La Nuit des Reines, de La Répétition, la création de IN-SEN-SE, de Emmanuel Keravec, et enfin deux one-man shows : Stéphane Melnik et Un con sans excuse de Stéphane Duclot. À vos magazines !
Paru le 02/07/2001
