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Anne Roumanoff
D.R.
Portrait par Romuald Jankow
Anne Roumanoff
La trentaine épanouie,

celle que l'on surnomme déjà « La Roumanoff » prolonge encore et encore à Bobino.
Mère d'une petite fille de 5 ans, elle gère néanmoins sa carrière tambour battant et promène son spectacle aux quatre coins du monde francophone.

Issue d'une famille de comédiens, Anne Roumanoff fréquente les castings depuis l'âge de 12 ans. Son premier spectacle a vu le jour en 1987 au café-théâtre des Blancs-Manteaux, où le succès fut immédiat. Ce tremplin lui a permis d'être remarquée par la directrice de « La Classe » sur France 3, qui l'a recrutée et, du même coup, l'a propulsée au rang des stars comiques des années 90. « J'étais connue avant d'apprendre mon métier », avoue-t-elle humblement.

À l'âge de 26 ans, elle met son talent au service de Laurent Ruquier sur France Inter dans l'émission « Rien à cirer ». Puis, elle travaille d'arrache-pied à la mise en sketch de cinq spectacles dont un Best of à l'Olympia en 1998.

Pour son dernier spectacle, À la Roumanoff, elle a appelé à la mise en scène Louise Latraverse, femme de théâtre, de cinéma et de télévision très connue au Québec. C'est Louise qui a suggéré à Anne, entre autres, l'idée de mettre en valeur sa couleur fétiche, le rouge. Une rencontre avec le grand couturier styliste Jean-Charles de Castelbajac a parfait la métamorphose de l'artiste, habillée d'une robe d'un rouge éclatant.

Cette rentrée, Anne la vit détendue. Elle a eu plaisir à jouer une série de nouveaux sketchs en Nouvelle-Calédonie, où les Français installés l'ont chaleureusement accueillie, mais également à Québec, et au Maroc, où elle a dû quelque peu adapter sa force comique à l'humour local. Accents obligent.

Son spectacle s'installe à Bobino pour cinq mois. Pas moins ! Bûcheuse et volontaire, Anne envisage par la suite d'écrire une pièce de théâtre, à moins qu'un rôle écrit par d'autres ne la séduise. « J'aimerais bien interpréter des auteurs dans la veine de Bacri ou de Lauzier. Un théâtre contemporain qui ne soit pas une adaptation de pièce américaine. Si c'était pour le cinéma, je serais ravie de travailler avec Étienne Chatiliez. »

Ainsi vont les rêves de la Petite Chaperonne rouge. Attendons de découvrir quel Grand Loup les réalisera...
Paru le 01/09/2000