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(6 notes)
ÉVEIL DU PRINTEMPS (L')
Cartoucherie - La Tempête
Du jeudi 27 février au dimanche 29 mars 2020

THÉÂTRE CONTEMPORAIN à partir de 14 ans. Nous sommes au printemps, les fleurs sont là, pas encore les fruits. Aucune saison ne connaît tant de bouleversements. L’Éveil du Printemps cette "tragédie enfantine" n’en finit pas de fasciner. Depuis 25 ans, Armel Roussel tente de saisir cet insaisissable désir, ce moment affolé et affolant qu’e...

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Notes des adhérents
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Stéphane G. a écrit le 10/03/2020 à 13h37

  Note =
C'est la saison où tout se transforme et "L'éveil du printemps" en est la parfaite illustration. C'est le destin croisé d'adolescents que l'on voit évoluer en pleine métamorphose de leur être, de leurs sens et de leur questionnement. La créativité du metteur en scène, Armel Roussel, est sans limite, ni retenue. Son terrain est immense comme la scène de la Tempête, grande et profonde recouverte de terre battue pour les besoins du spectacle avec un duo musical qui intervient tout au long du spectacle. Le texte de Franck Wedekind, écrit en 1891, dans cette Allemagne prussienne très rigoriste, est totalement d'actualité à l'exception des technologies qui accaparent les jeunes actuels. C'est l'éveil des sens et ses errances. C'est un spectacle vivant avec ce concert live de ces jeunes musiciens talentueux. C'est dommage que la nudité très présente et généralisée de cette pièce crée de la distance entre les spectateurs et les personnages. Cela constitue d'une certaine façon un obstacle à la transmission des émotions qui devraient être véhiculées. A voir pour sa mise en scène audacieuse et libertaire ainsi que pour le texte qui n'a pas pris une ride.
Framp a écrit le 09/03/2020 à 10h54

  Note =
magnifique! rien à ajouter aux commentaires précédents!
Anne-Marie S. a écrit le 09/03/2020 à 10h38

Note =
L'éveil du printemps est une pièce moins souvent montée que Lulu de Wedekind, et l'on se souvient de tentatives un peu ratées au théâtre de la Colline en 2010 et à la Comédie Française récemment.
Avec son parti-pris vigoureusement charnel, cette mise en scène relève brillamment le défi et met bien en lumière les tourments et les jubilations de l'adolescence et des découvertes de la sexualité. Mention spéciale au comédien incarnant Melchior.
Francine N. a écrit le 08/03/2020 à 19h30

Note =
On ne voit pas les 2h30 de spectacle passer tant le texte est riche, les acteurs impliqués, la mise en scène à la fois sobre et inventive.
C'est beau et intense, allez-y sans hésiter.
Oana C. a écrit le 05/03/2020 à 12h28

  Note =
Mise en scène organique et charnelle pour explorer d'une façon insolente et volcanique le versant sud du printemps de Wedekind. Un terreau noir et fertile pour scénographie, terre retournée regorgeant de promesses de vie, couvre entièrement la scène. L'odeur du printemps exhale dès l'entrée dans la salle.
Si le texte a la noirceur d'une saison glaciale où tout se désagrège, il est illuminé ici par la chair rayonnante et explosive des onze magnifiques comédiens. À ce sol dur qui ensevelit et sur lequel les saisons passent sans que rien ne pousse - rien que des pierres tombales - s'opposent la grâce enfantine des corps captifs qui se cherchent et la légèreté de l'humour, telle que Wedekind la souhaitait pour adoucir la tragédie.
La mise à nu, au propre comme au figuré, du texte et des corps, achemine vers une fin lumineuse: Melchior trouvera l'issue du cimetière de son adolescence condamnée.
Même s'il n'y a pas intention affichée, on peut imaginer la vision d'Armel Roussel comme une réponse possible à celle d'il y a 2 ans de la Comédie Française, moins ensoleillée et plus froide, à l'image exacte de la société rigide et corsetée qu'elle dépeignait. Comme l'endroit et l'envers, l'adret et l'ubac, deux versions opposées qui se complètent et s'additionnent.
vv a écrit le 05/03/2020 à 10h00

  Note =
Le corps de l'adolescent dans tous ses états ! A partir d'un texte de F. WEDEKIND datant de 1891, A. Roussel nous plonge dans les émois d'adolescents, de façon magistrale. C'est très bien joué par cette troupe belge qui ne ménage pas son implication corporelle. En effet, ici, corps et texte expriment à merveille les pulsions erratiques des ados. Les interrogations soulevées restent encore d'actualité.Peut-être un peu long..