Tout commence par une rencontre. Fatale, bien entendu, puisque nous sommes au théâtre, mais surtout inattendue pour tous les personnages. Sam est un Beur de 22 ans et Natacha est une jeune Lituanienne en situation irrégulière. Ils squattent un appartement du XVIe arrondissement lorsqu'ils sont surpris par le retour inopiné des propriétaires , deux sœurs d'un certain âge et d'un milieu social aisé.

Marthe Mercadier est Maryvonne Dupré, une des sœurs, veuve de colonel, rigide. Elle se laisse pourtant convaincre par son aînée (Claude Gensac) de laisser une chance aux squatteurs et de cohabiter quelques temps. La confrontation qui s'ensuit, marquée par l'intolérance et les réflexions racistes, serait insupportable si, le dialogue s'installant entre eux, les personnages n'apprenaient à s'accepter les uns les autres, à donner autant qu'à recevoir et à laisser parler leur humanité.

D'un sujet qui ne relève pas de l'actualité la plus joyeuse, Jean-Marie Chevret a su écrire une comédie où il marie humour et émotion.

Ce qui prouve que, de toutes les cohabitations, le rire et les bons sentiments ne sont pas les plus incompatibles...